Faisant suite au sommet de Malte du 3 février 2017 qui a souligné la nécessité de revoir la politique de l'UE en matière de retour, la Commission présente aujourd'hui un plan d'action de l'UE renouvelé en la matière et une série de recommandations adressées aux États membres pour une plus grande efficacité des procédures de retour
Les mesures proposées par la Commission consistent en des actions concrètes qui peuvent avoir un effet immédiat. Elles visent essentiellement à combler les lacunes et à faire appliquer les règles existantes, avec la rigueur et le réalisme nécessaires pour produire des résultats tangibles, dans le respect des obligations liées aux droits fondamentaux.
Plan d'action renouvelé en matière de retour (339.14 ko)
COM(2017)200
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Annexe
Malgré la progression de la mise en œuvre des mesures prévues dans le plan d'action 2015 de l'UE en matière de retour, une action plus résolue est nécessaire pour améliorer significativement les taux de retour. Les défis migratoires actuels exigent une évaluation approfondie de la manière dont les États membres pourraient mieux appliquer les instruments juridiques, opérationnels et financiers dont dispose l'UE en matière de retour. Des procédures plus rapides, des mesures plus fermes contre le risque de fuite, une approche pluridisciplinaire de la part des autorités nationales et une meilleure coopération et coordination entre les États membres sont autant d'éléments qui peuvent accroître l'efficacité de la politique de retour, sans porter atteinte aux garanties relatives aux droits fondamentaux.
La Commission fournit aujourd'hui des orientations claires quant aux actions concrètes et immédiates que les États membres peuvent mener pour rendre les procédures de retour plus efficaces dans le cadre de la mise en œuvre de la législation de l'UE en matière de retour. Les recommandations de la Commission sont pleinement conformes au droit international et aux droits de l'homme et elles respectent le principe de non-refoulement.
Elle recommande notamment que les États membres:
Le plan d'action renouvelé en matière de retour présente des mesures à prendre à chaque stade du processus de retour pour s'attaquer aux grands défis que posent les retours tant au niveau de l'UE que dans la coopération avec les pays d'origine et de transit.
Au niveau de l'UE, les actions proposées consistent à :
La Commission fera rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d'action renouvelé en matière de retour et de la recommandation, au plus tard en décembre 2017.
Contexte
Une politique de retour efficace et humaine est un élément essentiel de l'approche globale adoptée par l'UE pour gérer les migrations et réduire la migration irrégulière, comme expliqué dans l'agenda européen en matière de migration publié en mai 2015.
La directive sur le retour est entrée en vigueur en 2010. Elle comporte des dispositions communes claires, transparentes et équitables pour le retour et l'éloignement des migrants en séjour irrégulier, le recours à des mesures coercitives, la rétention et la réadmission, tout en respectant pleinement les droits fondamentaux et les droits de l'homme. Les mesures présentées aujourd'hui sont axées sur une application pragmatique de ces dispositions existantes, la Commission étant disposée à engager, s'il y a lieu, une révision de la directive sur le retour.
En septembre 2015, la Commission a présenté un plan d'action en matière de retour qui comportait 36 actions concrètes pour une plus grande efficacité du dispositif de retour de l'Union européenne. La plupart de ces actions sont en cours ou ont été mises en œuvre.
Dans les conclusions du Conseil européen des 20 et 21 octobre 2016, les États membres étaient invités à renforcer leurs processus administratifs nationaux en matière de retours. Par ailleurs, la déclaration de Malte faite par les chefs d'État ou de gouvernement ce 3 février 2017 a souligné la nécessité de procéder à un examen critique de la politique européenne en matière de retour, associé à une analyse de l'application des instruments disponibles aux niveaux national et européen. Les mesures présentées ce jour visent à aider les États membres à honorer les deux engagements susmentionnés.
La réadmission constitue un élément essentiel du nouveau cadre de partenariat pour les migrations, axé sur les résultats, présenté par la Commission en juin 2016, et approuvé par le Conseil européen en juillet 2016, en vue de mobiliser et de concentrer l'action et les ressources de l'Union dans ses activités extérieures en matière de gestion des migrations.